Droit de réponse - 3

Communiqué du Père Jean-Claude Mercier suite au communiqué de Mgr Micas du 15 décembre 2022.

 

Le communiqué de Mgr Micas est un faux. En effet, le 11 mars 2021,  j’ai signifié par courrier à Monseigneur Bertin (mon évêque d’incarnation), avec copie à Monseigneur Brouwet, prédécesseur de Mgr Micas, que je quittais l’Église Catholique Romaine. Monseigneur Brouwet a pris acte de ma déclaration de sortie de l’Église Catholique par courrier à mon avocat daté du 27 avril 2021. J’ai depuis rejoint la Petite Église Apostolique Vieille Catholique, qui est une Église séparée de Rome, et je suis maintenant prêtre de cette Petite Église Apostolique Vieille Catholique. De ce fait, je ne suis plus prêtre de l’Église Catholique Romaine depuis le 11 mars 2021. L’Église Catholique Romaine ne peut donc pas me renvoyer d’un état clérical que j’ai quitté par ma propre volonté depuis 21 mois. Cela n’a aucun sens, et c’est bien sûr tout à fait étranger au droit canon romain. Pour faire un parallèle avec le monde du travail,  c’est un peu comme si une personne X démissionnait de son entreprise, et que cette entreprise, deux ans après, publiait un communiqué pour dire « Nous renvoyons aujourd’hui cette personne X de notre entreprise ! », alors que cette dernière a déjà signé un autre contrat de travail ailleurs depuis longtemps. Évidemment, aucun chef d’entreprise ne fait cela car c’est totalement dénué de sens.

Par ailleurs, la Petite Église Apostolique Vieille Catholique dont je fais partie n’est pas sous la juridiction du pape.  De ce fait, le pape François n’a aucun pouvoir de me renvoyer de l’état clérical de ma juridiction actuelle, et par conséquent le communiqué de Mgr Micas est un faux.

La semaine dernière, le vicaire général du diocèse Pierre Jamet est venu à l’abbaye de Tarasteix pour me faire signer un document, m’expliquant qu’il s’agissait de la procédure normale suivant ma sortie de l’Église Catholique Romaine, et que si je signais ce document, le diocèse resterait discret à mon sujet. J’ai 80 ans et je suis actuellement affaibli par une sciatique, j’ai signé de guerre lasse, sans vraiment regarder le contenu du document, pensant qu’il restait une relation de confiance entre le diocèse et moi-même. Aujourd’hui je comprends que cette relation de confiance n’a jamais existé.

Je me rétracte de toute signature de document émanant du diocèse de Tarbes et Lourdes en 2022. Cette signature m’a été extorquée sous la pression psychologique doublée d’un mensonge. Ce document n’a aucune valeur, d’autant plus qu’il ne porte pas mon nom exact, et que son contenu est incohérent.

Depuis plusieurs années je suis victime de calomnie de la part de plusieurs personnes physiques ou morales, et de harcèlement en ligne. La publication sur internet Riposte Catholique a écrit une série d’articles invraisemblables à mon sujet, dont le dernier en date est une sorte de tentative d’intimidation envers Mgr Micas, sur un ton qui semble délirant https://www.riposte-catholique.fr/archives/173132. J’ai intenté une procédure judiciaire contre Riposte Catholique. Cette procédure judiciaire est en cours.

Par ailleurs, une personne nommée Bruno Gallet-Fourcade est très active à détruire la réputation de l’abbaye de Tarasteix depuis 2018. Un prêtre de la fraternité Saint-Pierre, l’abbé Jacques Olivier, a été également très actif pour salir ma réputation, de même qu’un journaliste de Breizh-info,  Louis-Benoît Greffe.

J’ai aujourd’hui toutes les preuves montrant que ces quatre personnes cherchent activement à anéantir ma réputation, et ont par là une influence très négative sur mes rapports avec l’Église Catholique Romaine : en effet, ils n’hésitent pas à tenter d’intimider les évêques. Je possède également des preuves que ces personnes ont des liens entre elles, ainsi que des liens ayant existé entre Bruno Gallet-Fourcade et le vicaire général du diocèse Pierre Jamet. Ces preuves sont en ma possession et à disposition de la justice, consultables par qui le souhaite.

Je ne sais pas pourquoi ces personnes souhaitent détruire ma réputation. Cependant, je ne suis pas naïf : je suis aujourd’hui un prêtre âgé et usé par les épreuves ;  des vautours tournoient autour de l’abbaye de Tarasteix, qui, grâce à nos soins constants, a acquis une valeur immobilière très importante.

Il est écrit dans l’évangile de Matthieu chapitre 7, verset 1 : « Comment vas-tu dire à ton frère « laisse-moi enlever la paille de ton œil », alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre qui est dans ton œil, alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère ».

Or, les quatre personnes citées ci-dessus, ouvertement ou non, m’accusent de toutes sortes de choses, sans preuve. Je rappelle qu’aujourd’hui je n’ai eu aucune condamnation de la  part de la justice française. Pourtant, ces quatre personnes ne se gênent pas pour violer elles-mêmes la loi française. En effet Guillaume de Thieulloy, directeur de publication de Riposte Catholique, nous a fait savoir par le biais de son avocat qu’il refusait de publier nos droits de réponse, envoyés pourtant dans les formes et délais prescrits par la loi : cela est illégal. Monsieur Gallet-Fourcade a eu affaire à la justice française pour escroquerie https://www.ladepeche.fr/article/2007/06/01/5413-justice-l-escroc-attaque-ses-victimes-en-calomnie.html. Il est de notoriété publique que monsieur Louis-Benoît Greffe a agressé un prêtre âgé https://www.liberation.fr/societe/2014/03/10/a-orleans-un-pretre-modere-agresse-par-un-jeune-catholique-integriste_985932/ et https://www.magcentre.fr/51091-lagresseur-du-pere-pierre-givenchy-condamne/  L’abbé Jacques Olivier n’a pas hésité à rentrer dans l’illégalité en piratant le DVD d’un documentaire sur l’histoire de l’abbaye de Tarasteix pour mieux abîmer notre réputation.

L’évangile de Matthieu s’applique aussi au diocèse de Tarbes et Lourdes. Alors que ce diocèse n’hésite pas à mentir et tromper, les deux évêques successifs m’ont jeté en pâture à la presse sans motif précis, et sans jamais venir me dire face à face ce qu’ils me reprochent. Je rappelle à nouveau qu’aujourd’hui je n’ai aucune condamnation judiciaire, ni mise en examen.

Je suis convaincu que je suis le bouc émissaire d’autres turpitudes. Je rappelle que le sanctuaire de Lourdes est un lieu qui brasse beaucoup, beaucoup d’argent.

J’ai le plus grand respect pour sa sainteté le pape François. Il est chef de l’Église Catholique et sait parfaitement qu’une personne qui quitte l’Église Catholique sort de sa juridiction. Il sait également qu’il n’a strictement aucun pouvoir sur les prêtres d’une Église séparée de Rome comme la Petite Église Apostolique Vieille Catholique, et encore moins le pouvoir de les renvoyer de l’état clérical dans leur propre juridiction. Celui qui dit le contraire est un menteur. Le seul pouvoir que possède le pape vis à vis d’une personne qui sort de l’Église Catholique est l’excommunication, (comme Jeanne d’Arc, excommuniée par l’évêque Cauchon, puis réhabilitée et canonisée...), pratiquée systématiquement dans ce type de cas. Ainsi, si le pape François a bien signé un décret  pour mon renvoi de l’état clérical le 9 décembre, il apparaîtrait que le diocèse de Tarbes et Lourdes n’aurait pas prévenu le pape François que je ne faisais plus partie de l’Église Catholique. Cela serait extrêmement grave, il s’agirait d’une tromperie envers le pape François. J’ai bien évidemment gardé toute ma correspondance avec le diocèse de Tarbes et Lourdes concernant ma sortie de l’Église Catholique, en particulier avec Mgr Brouwet, avec le vicaire général Pierre Jamet, ainsi qu’avec l’avocat canoniste conseillé par le diocèse, monsieur l’abbé du Puy-Montbrun. Cette correspondance est consultable par qui le souhaite.

En vérité je ne souhaitais pas quitter l’Église Catholique. La calomnie m’y a obligé, pour sauver l’abbaye de Tarasteix : ce lieu a une vocation spirituelle, et ne doit pas tomber dans les mains des hommes au cœur cupide. Je reste prêtre de l’Église Catholique au fond de mon cœur, car nulle juridiction terrestre ne peut défaire ce que Dieu a fait, nul quel qu’il soit ne peut dissoudre la valeur spirituelle du sacerdoce. Cependant, aujourd’hui les juridictions terrestres me séparent de l’Église Catholique, et je ne le regrette pas car je constate que celle-ci ne respecte plus le huitième commandement ; de manière générale, sa hiérarchie ne respecte plus les règles qu’elle impose à ses fidèles. De plus, l’Église Catholique me paraît aujourd’hui sous influence de personnes peu recommandables.

Malgré toutes ces épreuves, mon cœur est dans la paix et je reste ferme dans la Foi, car je sais que Dieu ne m’abandonnera pas et permettra que le domaine de l’abbaye de Tarasteix reste un lieu dédié à la prière et la méditation chrétiennes, comme l’avait souhaité son fondateur initial le père Carme Hermann Cohen.

                                                                     Fait à Tarasteix, le 17 décembre 2022.

                                                                                     Père Jean-Claude Mercier