Droit de réponse - 1

Droit de réponse de l’association Notre Dame de l’Espérance suite aux articles de Riposte Catholique des 7 mars 2021, 21 juin 2021 et 14 septembre 2021.

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Entre mars et décembre 2021, le média en ligne Riposte Catholique a publié un total de quatre articles concernant l’abbaye de Tarasteix. Si le premier article paraissait encore relativement objectif, relayant le communiqué de Mgr Brouwet, les trois articles suivants délaisseront totalement l’impartialité. Leur auteur (commodément anonyme), tournant résolument  le dos au schéma basique « thèse-antithèse-synthèse » de la dialectique, écrira ces trois articles uniquement à charge. Un nombre important de procédés seront utilisés : relai de vidéo douteuse, copies d’écran partielles et floues, utilisation hors contexte de documents usurpés, mensonges, contradictions flagrantes, répétitions à la manière d’une propagande. Ainsi l’adjectif « fausse » sera utilisé douze fois au total : une fois dans le deuxième article (dans le titre), trois fois dans le troisième article (dont une fois dans le titre et une fois dans les commentaires), et sept fois dans le quatrième article (dont deux fois dans le titre). L’auteur utilise-t-il cette répétition croissante pour conjurer l’évidence qui est contre lui ? Car le Saint Désert de Tarasteix a bien été canoniquement érigé et occupé par les Carmes au XIXème siècle, comme l’explique le frère Stéphane-Marie Morgain dans sa biographie « Le Père Hermann Cohen, un romantique au Carmel ». Par ailleurs, le communiqué de Mgr Brouwet sera répété quatre fois, l’auteur imaginant sans doute que la compréhension des lecteurs de Riposte Catholique est lente et laborieuse.

 

A ce jour nous ne connaissons pas les raisons de cet acharnement. Mais Riposte Catholique ne peut pas ignorer que ces procédés sont de nature à détruire une réputation. Il est important de souligner les quatre points suivants :

  • Contrairement aux autres médias qui ont cité l’abbaye de Tarasteix ou le père Jean-Claude Mercier, nous n’avons jamais vu à l’abbaye Notre Dame de l’Espérance aucun journaliste de Riposte Catholique, ni reçu aucun appel téléphonique de leur part.
  • Contrairement aux autres médias à qui nous avons adressé un droit de réponse, Riposte Catholique a ignoré notre droit de réponse à leur article du 14 septembre 2021, violant ainsi la loi.
  • En diffamant de façon répétée un prêtre âgé pratiquant peu internet, ce média en ligne s’attaque à une cible sans défense. Le père Mercier doit se faire aider systématiquement dans les domaines numériques, ce qui retarde sa défense.
  • L’anonymat de l’auteur, qui n’a signé aucun des quatre articles, confère, en sus des éléments cités ci-dessus, un caractère de lâcheté à ces attaques répétées.

Le cas de l’article du 14 septembre 2021 est particulièrement significatif. Le 13 septembre 2021, le média en ligne « Médiacités » publie un article à charge contre l’abbaye de Tarasteix, utilisant les mêmes procédés que ceux décrit ci-dessus, à cela près que leur auteur a au moins le courage de le signer.  Or, le 14 septembre 2021, Riposte Catholique produit son troisième article, dont les deux tiers sont constitués d’un copié-collé de l’article de Médiacités. Il y a de quoi s’interroger ! Le média Riposte Catholique est-il donc en permanence à l’affut de ce qui peut dénigrer l’abbaye Notre Dame de l’Espérance sur internet ? De plus, le laps de temps de 24h laisse peu de doutes sur le temps passé par Riposte Catholique pour vérifier ses sources.

 

Suite à la publication de ces deux articles, nous avons envoyé un droit de réponse à chacun de ces deux médias, respectant les délais et formats imposés par la loi. Médiacités publia alors notre texte au format d’un timbre poste, illisible, sans doute par moquerie. Riposte Catholique ignora purement et simplement notre droit de réponse. Le père Mercier engagea alors deux procédures en diffamation contre ces deux médias. A la suite de quoi Médiacités publia alors notre texte de manière lisible, tandis que Riposte Catholique a continué de d’estimer au-dessus des lois.

Le jugement de ces procédures en diffamation aura lieu en mai 2023 au tribunal de Paris. Nous avons toute confiance en la justice, mais celle-ci est malheureusement engorgée et cette date est trop lointaine pour avoir une efficacité immédiate. C’est pourquoi nous avons décidé de publier sur le site de Notre Dame de l’Espérance un droit de réponse aux trois premiers articles de Riposte Catholique. Répondant à trois publications, ce droit de réponse est plus détaillé que le texte initialement envoyé en réponse à l’article du 14 septembre, jamais publié par Riposte Catholique.

Nous souhaitons tout d’abord revenir sur le communiqué de Mgr Brouwet, publié dans les quatre articles de Riposte Catholique des 7 mars, 21  juin, 14 septembre et 26 décembre 2021, dans lequel s’est glissé une erreur. Cette contradiction était pourtant visible des le premier article du 7 mars 2021, qui rappelle la mission du père Mercier en 1978-79. En effet, il est indiqué « l’abbé Jean-Claude Mercier, installé depuis 1977 dans l’ancienne abbaye de Tarasteix sans l’autorisation de son évêque de Djibouti ».  Or, il n’est pas possible que le père Mercier se soit installé à Tarasteix contre l’avis de son diocèse. En effet, comme indiqué dans l’article du 7 mars, le diocèse de Djibouti a appelé le père Jean-Claude Mercier, en 1978, à assumer la charge de curé de la cathédrale de Djibouti pendant quelques mois. Le diocèse de Djibouti n’aurait jamais confié une telle charge au père Mercier s’il y avait eu la moindre désobéissance de sa part, et le diocèse ne pouvait pas ignorer son installation à Tarasteix. Par ailleurs, Monseigneur Bertin, actuellement évêque de Djibouti, a fait un court séjour à l’abbaye de Tarasteix en octobre 2018, où il a célébré une messe en présence de nombreux membres de l’association Notre Dame de l’Espérance. A cette occasion, il  n’a fait mention d’aucun désaccord public ou privé quant à la présence du père Mercier à Tarasteix. Cette visite était totalement publique et des photos en ont été publiées dans la revue « Notre Espérance » du dernier trimestre 2018. Il n’y a donc jamais eu de désaccord avec le diocèse d’incardination du père Jean-Claude Mercier.

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Le désaccord du diocèse de Tarbes et Lourdes est une notion plus subjective. Ayant quitté Djibouti pour raison de santé, le père Mercier avait souhaité créer un centre spirituel en des lieux propice aux « espaces de prière », tel que le pape Paul VI en avait  proclamé la nécessité devant l’assemblée des évêques de la région Provence-Pyrénées. Le pape Jean-Paul II a d’ailleurs béni la communauté de Notre Dame de l’Espérance lors de l’audience de 1979. Les relations avec le diocèse de Tarbes et Lourdes ont ensuite varié beaucoup suivant les évêques qui se sont succédés, jusqu’aux sanctions de Mgr Brouwet en 2020 et 2021, pour lesquelles, rappelons-le, à ce jour, aucun motif précis n’a été signifié au père Jean-Claude Mercier. Par ailleurs, rappelons également que, concernant la justice civile ou pénale française, le père Mercier n’est actuellement sous le coup d’aucune condamnation, ni mise en examen.

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De gauche à droite : l’article du 20 janvier 1979 de la Dépêche, l’article du 20 janvier 1979 de l’Eclair des Pyrénées, et la photo du père Jean-Claude Mercier en 1978 devant la cathédrale de Djibouti dont il est alors le curé.

 

Concernant les articles de Riposte Catholique du 7 mars 2021, 21 juin 2021 et  14 septembre 2021, nous soulignons les faits suivants :

  • Le terme « fausse abbaye » n’a aucun sens. Ce titre racoleur dispense d’informer réellement le lecteur sur l’histoire complexe du domaine de Notre Dame de l’Espérance, qui commence au milieu du XIXème siècle, lorsque s’y installent les Carmes Déchaux. Notons que l’auteur des trois articles, n’ayant peur d’aucune contradiction, n’hésite pas à utiliser par trois fois le terme « ancienne abbaye » et « fausse abbaye » dans le même article, voire dans deux phrases consécutives. Par exemple, l’abbaye de Fontevraud est-elle une fausse abbaye parce qu’elle est une ancienne abbaye ? Le caractère mensonger du terme « fausse abbaye » sera explicité plus longuement dans le droit de réponse à l’article de Riposte Catholique du 26 décembre 2021, publié séparément.
  • Un certain nombre d’éléments cités dans l’article du 14 septembre proviennent de documents qui ont été usurpés à l’association Notre Dame de l’Espérance. A ce sujet, une plainte a été déposée par le père Jean-Claude Mercier en 2020 contre monsieur Bruno Gallet-Fourcade https://www.ladepeche.fr/article/2007/06/01/5413-justice-l-escroc-attaque-ses-victimes-en-calomnie.html, pour escroquerie et atteinte au secret professionnel. Une autre plainte a été déposée contre monsieur Gallet-Fourcade en 2021 pour diffamation. Monsieur Gallet-Fourcade est la personne qui « interviewe » le père Rakotondratsara dans une vidéo relayée par l’article de Riposte Catholique du 21 juin 2021. Une plainte pour diffamation a été déposée au printemps 2021 contre le père Alexis Rakotondratsara. Concernant les enquêtes et procédures en cours, nous avons toute confiance en la justice pour faire toute la lumière sur ces affaires et regrettons que Riposte Catholique ait interféré avec le bon déroulement de la justice.
  • L’article du 14 septembre s’étend longuement sur des affaires classées sans suite il y a plusieurs années, et les remet en cause explicitement, ce qui est illégal (article 434-25 du code pénal, passible de six mois d’emprisonnement et 7500€ d’amende).
  • L’article du 14 septembre mélange une affaire en cours et des affaires classées sans suite, ce qui prête à confusion. Nous rappelons que, parmi les enquêtes décrites par cet article du 14 septembre, seule la plainte déposée par Jean-Hubert Pinaut fin 2019, décrite en début d’article, est potentiellement encore en cours, et n’a donné lieu à ce jour à aucune condamnation ni mise en examen.
  • Il nous apparaît que l’article du 14 septembre expose des informations provenant des documents usurpés d’une manière simpliste, avec pour conséquence des insinuations malsaines. Exemple : « Jean-Claude Mercier aurait encaissé 73 756,15 euros de dons destinés à l’association sur deux comptes courants personnels ». Beaucoup de donateurs envoyaient effectivement leurs chèques à l’ordre du père Mercier et non à l’ordre de l’association comme il aurait fallu, et il est donc exact que le père Mercier a dû encaisser ces dons sur son compte personnel (c’est une problématique que rencontrent la plupart des associations); mais il les a reversés à l’association, et ses apports personnels à l’association ont même été bien supérieurs à ceux qu’il a encaissé (car incluant ses héritages). Il n’y a donc jamais eu enrichissement personnel, c’est l’une des raisons pour lesquelles l’enquête citée dans cet article du 14 septembre a été classée sans suite.
  • En plus de l’erreur du communiqué de Mgr Brouwet, l’article du 14 septebmre contient d’autres éléments inexacts :
  • Le père Mercier n’a jamais demandé aux donateurs de l’association Notre Dame de l’Espérance de ne pas remplir l’ordre des chèques. De nombreux donateurs peuvent en témoigner.
  • Il est faux d’affirmer que les dons versés à l’association Notre Dame de l’Espérance doivent être automatiquement alloués à la restauration de l’abbaye. Les buts de cette association, spécifiés dans ses statuts, sont multiples, et une partie importante d’entre eux est centrée sur la bienfaisance, ce dont les donateurs de l’abbaye sont bien conscients. Rappelons que l’association Notre Dame de l’Espérance héberge et nourrit gratuitement des personnes en difficultés, dont la plupart sont envoyés par des organismes de bienfaisance connus de tous.
  • Contrairement à ce qui est écrit dans l’article de Riposte Catholique, le domaine est entretenu constamment. Au printemps 2021, les cuisines ont été refaites. Les chambres sont rénovées constamment. La commission de sécurité incendie a rendu un avis favorable en 2021, ce qui nécessite un entretien constant des installations. Suite aux intempéries, la rosace a été par deux fois réparée. Les jardins, souvent cités comme « jardin extraordinaire », sont l’objet des soins constants du père Mercier et des bénévoles de l’association. Nous estimons donc que l’article de Riposte Catholique du 14 septembre manque de respect vis à vis du travail continuel des nombreux bénévoles de l’association Notre Dame de l’Espérance qui entretiennent bâtiments et jardins.

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Les chambres du haut de Notre Dame de l’Espérance. Ou se trouvent donc le salpêtre, le plâtre et le verre brisé qui, selon Riposte Catholique, jonchent le sol ?

 

Il est également nécessaire de rappeler ici les vocations de Notre Dame de l’Espérance de Tarasteix. Il s’agit en premier lieu d’une association religieuse à but cultuel. La messe est célébrée tous les dimanches à 11h à l’abbaye.

Le deuxième but de Notre Dame de l’Espérance est l’accueil : accueil des pèlerins sur la route de Saint Jacques de Compostelle pour la nuitée, accueil des personnes sans domicile fixe (souvent envoyées à Notre Dame de l’Espérance par diverses associations de bienfaisance), accueil des personnes pour séjour à vocation spirituelle et/ou de bénévolat, accueil des touristes pour la visite de l’abbaye.

Suite aux nombreuses diffamations dont elle a été l’objet, tout comme le père Jean-Claude Mercier, l’abbaye Notre Dame de l’Espérance est aujourd’hui dans une grande tourmente. Nous avons confiance que la Patronne de l’abbaye, la Vierge Marie, Notre Dame de l’Espérance, n’abandonnera pas ce domaine qui lui est dédié, ni les personnes qui y vivent et y ont consacré toute leur vie.

Association Notre Dame de l’Espérance.